Motocross

La troisième « forêt Motocross CO2 » bientôt plantée

Le samedi 29 novembre, la troisième « forêt Motocross CO2 » sera plantée dans le domaine provincial de Puyenbroek, à Wachtebeke, en Flandre orientale. Cette action de plantation d'arbres est une initiative de Red de Motorcross, en collaboration avec la Fédération motocycliste de Belgique et FEBIAC. L'occasion est également mise à profit pour attirer l'attention sur la charte environnementale du motocross.

Après Ostende (2012) et Oosterzele (2013), Wachtebeke accueillera dès ce samedi la troisième forêt Motocross CO2. Une fois la nouvelle plantation achevée, les trois sites totaliseront 21 000 arbres. « Le monde du motocross est conscient de l'impact de ce sport sur l'environnement », déclare Stijn Rentmeesters, secrétaire général de la Fédération motocycliste de Belgique FMB/BMB. Il existe un règlement à cet égard depuis quelques années. Le texte stipule notamment que dans le parc des coureurs, chaque pilote doit placer sous sa moto un tapis spécial chargé de recueillir les liquides pour éviter toute pollution du sol, et que les eaux usées des installations de lavage doivent être récupérées. Des efforts sont également consentis pour limiter les nuisances sonores éventuelles. « Nous avons sur place un officiel chargé des contrôles environnementaux à partir d'une check-list », poursuit Rentmeesters. Le motocross, explique-t-il, souffre toujours d'une image négative (bruit et pollution) aux yeux du monde extérieur. En plantant les « forêts Motorcross CO2 » pour compenser ses émissions, le sport entend afficher un comportement positif.

La plantation des arbres est un bon moyen pour attirer l'attention du grand public sur les efforts de la communauté sportive. Puyenbroek est un endroit bien choisi : le nouveau bois se trouve le long d'une voie fréquentée chaque année par un demi-million de cyclistes, de navetteurs et de promeneurs. Dans le bois du Domaine provincial, un panneau d'information expliquera le pourquoi et le comment de cette initiative. Le financement de la nouvelle plantation provient de la vente aux enchères sur Internet d’équipements de motocross offerts par les meilleurs pilotes. Des fonds sont également recueillis lors des épreuves de motocross, à quoi il faut ajouter le sponsoring de divers acteurs (notamment Everts & Friends, le Stedelijk Motorcross Centrum Lommel et l'asbl Endurosport).

 

La charte environnementale du motocross

L'action de Puyenbroek est aussi l’occasion pour donner de la visibilité à la charte environnementale du motocross. Les premiers à signer cette charte lors du « charity cross » de Genk, l'été dernier, étaient Stefan Everts, dix fois champion du monde, et Ricky Carmichael, plusieurs fois champion des États-Unis en cross outdoor et supercross. Dans la charte, les pratiquants du motocross s'engagent à respecter un ensemble de principes concernant le niveau sonore des motos et le traitement des déchets sur les terrains de compétition. L'ancien champion du monde Eric Geboers est un des instigateurs de la charte. « Ce serait formidable si tous les pllotes pouvaient signer. Les grands principes sont en place ; nous allons à présent nous attacher aux détails. La charte sera actualisée chaque année », déclare Geboers.

La plantation d'arbres et la charte environnementale du motocross sont les résultats de la campagne « Red de Motorcross », lancée en 2009 après la fermeture du circuit de cross de Neeroeteren, où habite Stefan Everts. « Au début, rappelle Stijn Rentmeesters, c'était une initiative locale du MC Maasland et de quelques riverains qui étaient en faveur du circuit. Les ex-champions Stefan Everts, Eric Geboers et Joël Smets lui ont donné une dimension régionale flamande, et le 13 novembre 2009, il y a un peu plus de cinq ans, une première manifestation était organisée devant divers ministères bruxellois. Environ 3 000 personnes avaient répondu à l'appel. »

Depuis quelques années, le motocross est confronté à une pénurie de terrains permanents dans notre pays. En Flandre, on en dénombre cinq (Lommel, Lille, Genk, Zolder et Balen), mais les pressions sont fortes, trop fortes. En concertation avec le gouvernement flamand, le secteur du motocross cherche des solutions pour pouvoir accéder à de nouveaux terrains. Dans un premier temps, des sites d'entraînement ont été aménagés dans certaines zones portuaires de Flandre. Cela permet au motocross belge de continuer à se développer et de conserver son excellent niveau international. La Belgique occupe en effet une grande place au niveau mondial avec plus de 50 titres dans les catégories solo et side-car. Cette année encore, Ben Adriaenssen et Ben van den Bogaert ont gagné pour la deuxième fois consécutive le championnat du monde de side-car cross, tandis que Jeremy Van Horebeek, Kevin Strijbos et Clément Desalle se sont classés deuxième, troisième et quatrième en MXGP, la catégorie reine. La Belgique a terminé deuxième au championnat du monde par équipes nationales.

 

La charte environnementale du motocross

Voici le texte de la charte environnementale :

« Le motorcross est notre sport, notre hobby. Nous souhaitons le pratiquer avec responsabilité et en respectant l'environnement. Nous nous engageons dès lors à suivre les règles suivantes :

  •  Nous maintenons nos motos en parfait état. Elles sont sûres et répondent à toutes les normes techniques et environnementales.
  •  Nous recherchons en collaboration avec les fabricants des systèmes permettant de réduire sensiblement le bruit. En attendant, nous contrôlons le niveau sonore et prenons nos responsabilités.
  •  Nous entretenons et nettoyons nos motos sans provoquer d'impact sur l'environnement et prenons les dispositions nécessaires à cet effet. Nous utilisons pour ce faire un tapis spécial afin d’éviter l'infiltration d'huile dans le sol et ne nettoyons notre moto que sur les emplacements prévus à cet effet.
  •  Nous jetons nos déchets dans les conteneurs prévus à cet effet et ne laissons pas de traces derrière nous.
  •  Nous respectons les heures de silence convenues avec le voisinage dans le respect mutuel.
  •  Nous faisons preuve de courtoisie et respectons l'environnement sur les routes et chemins empruntés pour nous rendre aux événements et en repartir.
  •  Chacun adapte son comportement afin que les intérêts du sport priment les intérêts individuels. »

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